Édouard Perroy

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Édouard Perroy
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Fonctions
Président
Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public (d)
-
Bernard Guillemain
Professeur
Université Paris-I-Panthéon-Sorbonne
-
Louis Halphen
Robert Fossier
Biographie
Naissance
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Grenoble (Isère, Auvergne-Rhône-Alpes, France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
14e arrondissement de Paris (Paris, Île-de-France, France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Édouard Marie Joseph Perroy
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Comité des travaux historiques et scientifiques
Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Étudiant de thèse
Distinction

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Édouard Perroy, né le à Grenoble[1], mort le à Paris dans le 14e arrondissement[2], est un historien médiéviste et un résistant français.

Spécialiste de l'histoire de l'Angleterre du XIVe et du XVe siècle, il enseigne l'histoire médiévale à Lille et à Paris et fonde en 1969, aux côtés de Charles Higounet la Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur.

Biographie

Édouard Perroy descend d'une famille de noblesse du Forez[3]. Son bisaïeul Jean-Baptiste-Charles P.[4] et son grand-père Théodore P.[5] sont décorés de la Légion d'honneur. Son père Pierre Perroy, né en 1875, mort en 1944[6], est avocat.

Édouard Perroy effectue ses études secondaires au lycée Montaigne et ses études supérieures au lycée Louis-le-Grand en classes préparatoires littéraires. Il est admissible aux épreuves orales du concours d'entrée à l'École normale supérieure en 1921 et en 1922[7]. Il poursuit ses études à la faculté des lettres de Paris, où il obtient une licence. Il est reçu 9e à l’agrégation d’histoire et géographie en 1924[8].

Édouard Perroy effectue son service militaire entre 1925 et 1926 au sein du 6e bataillon de chasseurs à pied[9]. Il est lecteur à l'université de Glasgow jusqu'en 1934. Il soutient en février de la même année une thèse d'État intitulée L'Angleterre et le grand schisme d'Occident : étude sur la politique religieuse de l'Angleterre sous Richard II, 1378-1399[10]. Entre 1934 et 1935, il enseigne à l'Institut français de Londres. En 1935, il est nommé à l'université de Lille où il est chargé d’enseignement, puis maître de conférences en 1936 et élu professeur d’histoire générale et régionale du Moyen Age (1937)[7].

Entre 1938 et 1941, atteint de la tuberculose, Édouard Perroy est admis au sanatorium des étudiants de France à Saint-Hilaire-du-Touvet en Isère. Durant cette période, il entre en contact avec des étudiants opposés aux accords de Munich[7]. En 1941, il ne rejoint pas l'université de Lille, repliée en Haute-Loire, mais il est chargé d'enseignement aux Écoles normales supérieures de Fontenay-aux-Roses, de Saint-Cloud et de Sèvres, puis il est nommé à titre provisoire sur la chaire de Louis Halphen[7]. Il participe à des activités de résistance et il est recherché par la Gestapo, ce qui le mène à quitter son domicile en 1943, pour s'installer dans la Loire[11]. Sous le pseudonyme de « Besson », il devient responsable à la propagande des Mouvements unis de la Résistance dans ce département, et de la diffusion des publications clandestines non communistes dans le bassin stéphanois[7]. C'est lui qui prononce le discours annonçant la libération de la ville depuis le balcon de la mairie de Saint-Étienne[11].

Après la guerre, il est nommé à la commission d’histoire de l'occupation et de la libération de la France. Il occupe cette fonction de à la rentrée universitaire de 1946, date à laquelle il reprend son poste de professeur à l'université de Lille. Il est élu professeur à la faculté des lettres de Paris en , puis il obtient la chaire d’histoire du Moyen Âge qu'il occupe jusqu'à sa retraite académique en 1971[7].

Activités éditoriales et responsabilités institutionnelles

Un recueil de l'ensemble de ses articles, cinquante-cinq au total, répartis en cinq volets (guerre de Cent Ans, histoire sociale et politique, histoire économique et sociale, histoire régionale, notamment du Forez, et varia), édité par Jean-Philippe Genet, est publié à titre posthume en 1979[12].

Il est l'un des responsables de l'édition des Chartes du Forez qui publient les textes foréziens antérieurs au XIVe siècle[11].

Il est co-directeur de la Revue du Nord de 1946 à 1950[3],[13], et est fondateur en 1969, avec Charles Higounet, de la Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur et son premier président[7]. Il est membre du Comité des travaux historiques et scientifiques et administrateur de la Diana, Société historique et archéologique du Forez[14].

Il est militant au Syndicat national de l'enseignement supérieur, et membre de la SFIO jusqu’en 1958, puis membre du parti socialiste autonome, puis du parti socialiste unitaire en 1960[7].

Publications

  • L'Angleterre et le grand schisme d'Occident : étude sur la politique religieuse de l'Angleterre sous Richard II, 1378-1399, Paris, J.Monnier, 459 p.
  • La Guerre de Cent ans, Gallimard, 1945.
  • Le Moyen Âge, in Histoire générale des Civilisations, dir. Maurice Crouzet, tome 3, Puf, 1955.
  • Études d’Histoire médiévales, Publications de la Sorbonne, 1979, 820 p.

Distinctions

Références

  1. Archives départementales de l'Isère, « État-civil de Grenoble, registre des naissances 1901, vue 161/285, 9NUM/5E186/24/363 », sur www.archivesenligne.archives-isere.fr (consulté le )
  2. Archives de Paris, « État-civil, registre des décès du 14e arrondissement, du 20 juillet au 17 août 1974, vue 12/31, 14D 606 » Accès libre, sur www.archives.paris.fr (consulté le )
  3. a et b Fournial 1974, p. 399.
  4. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  5. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  6. Archives de Paris, « État-civil, registre des décès du 5e arrondissement, du 17 octobre au 18 décembre 1944, vue 12/31, 5D 276 » Accès libre, sur www.archives.paris.fr (consulté le )
  7. a b c d e f g et h Girault 2014.
  8. André Chervel, « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 », sur rhe.ish-lyon.cnrs.fr, Ressources numériques en histoire de l'éducation (consulté le ).
  9. Archives de Paris, « Matricules militaires, 3e bureau de recrutement, classes 1901 » Accès libre, sur www.archives.paris.fr (consulté le )
  10. Thèse d'État, Université de Paris, 1933, notice du Sudoc [1].
  11. a b et c Fournial 1974, p. 400.
  12. [compte rendu] Alain Dierkens, « Perroy (Édouard). Études d'Histoire médiévale, avec une introduction par Robert Fossier », Revue belge de philologie et d'histoire, vol. 60, no 2,‎ , p. 458 (lire en ligne, consulté le ).
  13. Stéphane Lebecq, « Édouard Perroy (1945-1950) et Michel Mollat (1950-1958) », Un siècle de Revue du Nord. Essai de synthèse historiographique, Revue du Nord, 2010/3, n° 386, p. 557-562, [lire en ligne].
  14. François 2013.
  15. « Accueil - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Étienne Fournial, « Édouard Perroy (1901-1974) [note biographique] », Cahiers de Civilisation Médiévale, vol. 17, no 68,‎ , p. 399-400 (lire en ligne, consulté le ).
  • Martine François, « Édouard Perroy », sur cths.fr, Comité des travaux historiques et scientifiques, 2008 màj 2013 (consulté le ).
  • Jacques Girault, « Perroy Édouard, Marie, Joseph », sur maitron.fr, (consulté le ).
  • [mélanges] Économies et Sociétés au Moyen-Âge. Mélanges offerts à Édouard Perroy, Paris, Publications de la Sorbonne, , 752 p. (lire en ligne).

Publications d'Édouard Perroy

  • « Bibliographie des travaux de Edouard Perroy (1924-1970) », dans Économies et Sociétés au Moyen-Âge. Mélanges offerts à Édouard Perroy, Paris, Publications de la Sorbonne, , p. 13-18.
    Bibliographie à jour en 1970.
  • Publications d'Édouard Perroy sur la base de données RI-Opac, Regesta Imperii

Liens externes

  • Ressources relatives à la rechercheVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • La France savante
    • Persée
    • Thèses de doctorat ès lettres soutenues en France de 1808 à 1940
  • Ressource relative à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • « Maitron »
  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Deutsche Biographie
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