Agnès de La Barre de Nanteuil

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Agnès de La Barre de Nanteuil

Portrait d’Agnès de La Barre de Nanteuil (1922-1944), tirage photographique, Studio Harcourt, Paris.

Biographie

Naissance	17 septembre 1922 Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)
Décès	13 août 1944 (à 21 ans) Paray-le-Monial (Saône-et-Loire)
Sépulture	Cimetière de Boismoreau
Nom de naissance	Agnès Louise Claude Marie Joseph de La Barre de Nanteuil
Nationalité	française
Activité	Résistante
Famille	Famille de La Barre de Nanteuil

Autres informations

Membre de	Guides de France Jeunesse étudiante chrétienne Action catholique Forces françaises de l'intérieur
Grade militaire	Sous-lieutenant (d)
Conflit	Seconde Guerre mondiale
Distinctions	Médaille de la Résistance (1946) Chevalier de la Légion d'honneur‎ (1950) Morte pour la France
Archives conservées par	Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 166618)

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Agnès de La Barre de Nanteuil, née le 17 septembre 1922 à Neuilly-sur-Seine et morte le 13 août 1944 à Paray-le-Monial, est une résistante française.

Agnès, Louise, Claude, Marie, Joseph de La Barre de Nanteuil est la fille aînée de Gabriel de La Barre de Nanteuil (1891-1942) et de son épouse Sabine Cochin (1899-1972), d’une lignée d’élus parisiens et du Nord, députés et ministres^[1].

Elle grandit entre Paris et la Bretagne, dans le château de Runiac à Theix, où sa famille s’installe en 1937. Elle s’engage aussi au sein de différents mouvements catholiques et de jeunesse : cheftaine de louveteaux parmi les guides de France, elle est également membre de l’Action catholique et de la jeunesse étudiante chrétienne^[2].

Après la défaite de la France, son père s’engage dans la Résistance et noue des contacts avec Libération-Nord dès 1940. L’année suivante, Agnès de La Barre de Nanteuil participe à une filière d’accueil et d’évasion d’aviateurs anglais fondée par sa mère, Sabine Cochin, qui aide à exfiltrer vingt à trente aviateurs alliés, cachés à la campagne et envoyés en Angleterre. En 1942, sous le nom de Claude, elle devient l’agent de liaison du capitaine de frégate Paul Chenailler, futur compagnon de la Libération^[2]. Là, assurant notamment la liaison entre celui qui répondait au nom de « colonel Morice » et le général Audibert^[2], réfugié à la clinique des Augustines de Malestroit, elle travaille également pour le deuxième bureau de l’État-major départemental de l’Armée Secrète.

Le 13 mars 1944, elle est arrêtée au domicile familial par les membres du service de sécurité allemand, sur dénonciation^[2]. Emprisonnée à Vannes, Agnès est mise entre les mains de la gestapo de Rennes^[3] et torturée^[2]. Elle est ensuite déportée dans le train de Langeais au départ de Rennes^[2] (convoi I.302)^[4]. Ce convoi de deux mille personnes étant mitraillé par un assaut de l'aviation alliée, Agnès est blessée et meurt bientôt des suites de cette blessure, à moins de vingt-deux ans, en gare de Paray-le-Monial^[3],[5].

Elle est inhumée à Vannes au cimetière de Boismoreau^[6].

• Chevalier de la Légion d'honneur (décret du 25 octobre 1950)^[7]
• Médaille de la Résistance française (décret du 24 avril 1946)^[8],[9] remise par le général de Gaulle à son frère Benoît (1929-2009)
• Citée à l’ordre de la 11^e région :

« Secrétaire et agent de liaison du commandement départemental du Morbihan, Agnès de La Barre de Nanteuil assura les liaisons les plus périlleuses. Dénoncée et torturée par la Gestapo, elle garda héroïquement le silence. Tuée au cours de son transfert en Allemagne, elle fit montre d’une foi patriotique dont ses compagnons FFI et FTP garderont le souvenir. »

• Morte pour la France
• Nommée au grade de sous-lieutenant (JO du 15 mai 1947 pour prendre rang du 1^er juin 1944)^[10]

Nommée marraine de la XXVI^e promotion de l'École militaire du corps technique et administratif de Saint-Cyr Coëtquidan (2002-2003), elle est, avec Jeanne d'Arc et sainte Odile, une des rares femmes à avoir donné son nom à une promotion de cette école d'officiers.

Le 15 décembre 2016, la 206^e Session régionale de l'Institut des hautes études de Défense nationale choisit Agnès de Nanteuil pour marraine de promotion^[1],[2].

• Christophe Carichon, Agnès de Nanteuil (1922-1944). Une vie offerte, Perpignan, Éditions Artège, 2010, 208 p. (ISBN 978-2-3604-0009-6, lire en ligne)

• Résistance intérieure française
• Famille de La Barre de Nanteuil
• Famille Cochin

• Ressource relative aux militaires :
  • Mémoire des hommes
• Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :

  • Dictionnaire universel des créatrices
• Notices d'autorité :

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