Catacombe d'Aproniano

Catacombe d'Aproniano
Présentation
Type
Site archéologique, catacombesVoir et modifier les données sur Wikidata
Partie de
Catacombes de RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Rome
 Italie
Coordonnées
41° 52′ 22″ N, 12° 30′ 59″ EVoir et modifier les données sur Wikidata
Carte

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Cet article est une ébauche concernant le christianisme, la Rome antique et le Latium.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

Une fresque, dans la catacombe d'Aproniano ou catacombe de la Via Latina, représentant l'Échelle de Jacob, selon l'épisode décrit dans le Livre de la Genèse (28:11-19), en référence au rêve du patriarche Jacob fuyant son frère Ésaü, avec une échelle montant vers le ciel.

La catacombe d'Aproniano (appellation bâtarde ; mieux vaut restituer la forme latine originelle Apronianus, ou franciser en « Apronien ») ou catacombe de la Via Latina est une catacombe de Rome, située sur la Via Cesare Correnti, près de la Via Latina, dans le quartier moderne d'Appio-Latino, au sud-est de Rome.

Historique

L'identification de ce cimetière souterrain avec celui d'Apronianus, mentionné par les sources anciennes, est due à Enrico Josi ; elle n'est pas acceptée par un certain nombre de chercheurs, qui préfèrent désigner la catacombe par le nom de la rue où elle est située.

Apronianus était le propriétaire du terrain sur lequel le cimetière a été implanté. La catacombe a certainement été visitée par Antonio Bosio qui en parle dans son livre « Rome souterraine » et décrit une architecture riche avec des chapelles funéraires entièrement décorées de fresques et de mosaïques.

Dans cette catacombe, qui est construite sur quatre niveaux, ce qui en fait l'une des plus grandes et des plus audacieuses de Rome, on a trouvé deux inscriptions datées de 384 et 400.

Il reste peu de choses aujourd'hui de toute cette richesse. Les fouilles entreprises dans la nécropole, redécouverte par Josi en 1937, n'ont pas abouti à de grands résultats. Elles ont confirmé l'existence de quatre niveaux et ont mis au jour deux inscriptions datées de 371 et 372 : cela suggère que la catacombe remonte à la seconde moitié du IVe siècle. La partie la plus ancienne est le deuxième niveau, mais on ne connait pas l'escalier de l'entrée originale.

Les Itinéraires destinés aux pèlerins médiévaux (en particulier le De locis sanctis martyrum...) mentionnent la présence dans cette catacombe des restes de plusieurs saints martyrs : Eugénie, Nemesius diacre, Olymphus, Sympronius, Theodotus, Superius, Obloteris et Tiburticanus. Ces deux derniers (noms douteux, probablement estropiés) sont complètement inconnus des anciennes sources liturgiques. Nemesius est un tribun militaire qui se convertit au christianisme avec sa fille Lucilla dans la douteuse Passion (BHL 7815) du pape Étienne († 257), qui ne fut pas martyr (H. Delehaye, Les légendes hagiographiques, 3e éd., 1927, p. 22). Au sujet d'Olymphus (certainement identique au tribun converti Olympius de BHL 7815), Sempronius, Theodotus et « Superius » (probable déformation d'Exuperia, nom de l'épouse d'Olympius dans BHL 7815), on ne trouve des renseignements que dans la susdite Passion d'Étienne (BHL 7815). Eugénie — la seule sainte sur laquelle on ait peut-être quelques informations, malheureusement mêlées à une fiction débridée dans le roman hagiographique qu'est la Passion de Prote et Hyacinthe alias Vie d'Eugénie (BHL 2667), probablement rédigée en Italie dans la seconde moitié du Ve siècle — serait morte à l'époque où régnaient l'empereur Valérien et son fils Gallien (253-260). Ses restes ont été déposés dans une chapelle de l'église qui lui est dédiée sur le côté droit de la Via Latina. Selon le Liber Pontificalis, au VIIIe siècle, les papes Jean VII et Adrien Ier restaurèrent l'église de sainte Eugénie et fondèrent un couvent à proximité. Malheureusement, tout le terrain situé au-dessus de la catacombe a été complètement détruit lors de travaux de construction au XXe siècle.

Références

(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Catacomba di Aproniano » (voir la liste des auteurs).

Bibliographie

  • (it) Enrico Josi, « Cimitero cristiano sulla via Latina (III) », dans Rivista di Archeologia Cristiana, 17 (1940), p. 7-39, spéc. p. 19-20.
  • (it) L. De Santis et G. Biamonte, Le catacombe di Roma, Roma, Newton & Compton Editori, 1997, p. 274-276.
  • Lanéry Cécile, « Hagiographie d'Italie (300-550), I : Les Passions latines composées en Italie », dans Guy Philippart (éd.), Hagiographies. Histoire internationale de la littérature hagiographique latine et vernaculaire en Occident des origines à 1550, volume 5. Turnhout, Brepols, 2010, p. 15-369, spéc. p. 126-138 sur la Vie d'Eugénie ou plutôt la Passion des saints martyrs Protus et Hyacinthus (BHL 2667).

Articles connexes

v · m
Catacombes
  • Aproniano
  • Balbina
  • Calepodius
  • Ad clivum Cucumeris
  • Commodilla
  • Domitilla
  • Felici
  • Generosa
  • Giordani
  • Maggiore
  • Novaziano
  • Nunziatella
  • Pontian
  • Pretestato
  • Priscille
  • Sant'Agnese
  • Sant'Alessandro
  • Saint-Calixte
  • San Castulo
  • Sant'Ermete
  • Santa Felicita
  • Santi Gordiano ed Epimaco
  • Sant'Ilaria
  • Sant'Ippolito
  • San Lorenzo
  • Santi Marcellino e Pietro
  • Santi Marco e Marcelliano
  • San Nicomede
  • San Pancrazio
  • San Panfilo
  • Santi Processo e Martiniano
  • Saint-Sébastien
  • Santa Sinforosa
  • Santa Tecla
  • San Valentino
  • San Zotico
  • Trasone
  • Via Anapo
  • Vigna Randanini
  • Villa Torlonia
Le Bon Pasteur (catacombe de Priscilla)
Hypogées privés
  • Aureli
  • Trebio Giusto
  • Via Dino Compagni
  • Via Livenza
  • Vibia
Sources historiques
Archéologues
Articles connexes
v · m
Nécropoles et monuments funéraires romains
Algérie
Allemagne
Belgique
Espagne
France
Italie
Rome
Hors de Rome
Tunisie
Vocabulaire
  • icône décorative Portail du christianisme
  • icône décorative Portail de la Rome antique
  • icône décorative Portail de Rome