Eugénie Desjobert

Eugénie Desjobert
Initiales d’Eugénie Desjobert sur le pont de Saubusse.
Biographie
Naissance
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ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
SaubusseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Eugénie DelachauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
PhilanthropeVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Charles Desjobert (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

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Eugénie Desjobert, née Delachaux le à Paris et morte le à Saubusse est une riche héritier et philanthrope française. Elle a fait de la commune de Saubusse et du département des Landes ses légataires universels.

Biographie

Eugénie Delachaux naît le à Paris. Elle est la fille d’Abraham Delachaux (né à Neuchâtel 1764 et mort à Paris en 1805) et de Anne Martine Collin (née à Bruxelles en 1764 et morte à Saubusse en 1827)[1].

En 1821, elle épouse Charles Desjobert (1783-1832), diplomate et frère du député Amédée Desjobert, issu d’une famille du Berry anoblie au XVIIIe siècle. En 1831, Eugénie Desjobert hérite du domaine que son frère, Guillaume, avait acquis en 1825 à Saubusse. Il est composé d’une demeure appelée Betbeder (« Belle vue » en gascon), de plus de trentaine de métairies couvrant environ 3,6 kilomètres carrés et de forêts[2].

Charles Desjobert se suicide à l’aide d’un pistolet le à Nice pour mettre fin à ses souffrances dues à un sarcocèle. Il est inhumé religieusement à Saint-Laurent-du-Var malgré le droit canonique qui interdit cet honneur aux suicidés, en échange d’une contribution à la paroisse locale. Leurs deux fils meurent également en 1844 et 1856 et son beau-frère Amédée en 1859. Elle s’éloigne avec sa fille Elisa et se retire à Saubusse[3], entourée de son régisseur et de ses gens de maison, dans la propriété Betbeder. Elle fait construire dans le village de nombreux équipements publics, dont le lavoir, le puits et plusieurs établissements destinés aux enfants[4].

Elle fait un don de 400 000 francs-or (somme considérable à l’époque) pour édifier un pont en pierre sur l'Adour avec sept arches. En souvenir, ses initiales E.D. ont été gravées au-dessus de chacune des piles du pont, entourées d'une couronne de lauriers[5].

Elle finance aussi une partie de la construction du préventorium Sainte-Eugénie à Capbreton, à qui elle a donné son prénom. Une rue porte aussi son nom.

Selon la tradition, c’est au cours d’une visite de chantier du pont, en , qu’elle contracte froid et meurt le à 80 ans[5].

Notes et références

  1. Touzery 2016, p. 8.
  2. Touzery 2016, p. 2.
  3. Touzery 2016, p. 4-5.
  4. « visites.aquitaine.fr/eugenie-d… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  5. a et b Site de Saubusse.

Annexes

Bibliographie

  • [Chabas 1967] David Chabas, Villes et villages des Landes, Capbreton, Chabas, , 448 p. (ISBN 9782402605830, présentation en ligne), p. 99 et 394-395
  • [Touzery 2016] Mireille Touzery, « Amour, fortune et religion pendant la Révolution française : les Delachaux », Bulletin de la Société de Borda, no 521,‎ , p. 1-34 (lire en ligne)
  • [Fialon 2023] René Fialon, « Eugénie Desjobert (1800-1880), une grande bienfaitrice landaise », dans Philippe Soussieux, Femmes d’exception dans les Landes, Saint-Pée-sur-Nivelle, Kilika, , 296 p. (ISBN 979-1094405543), p. 55-64

Liens externes

  • « Eugénie Desjobert, figure de Saubusse », sur saubusse.fr,
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