Cette page présente la liste des partis politiques français disparus. Les partis actuellement en activité sont présentés sur la page partis et mouvements politiques français.
Gauche et extrême gauche
Sous la IIIe République
Parti socialiste indépendant (1907-1913), puis Parti républicain-socialiste (1913-1940), Parti socialiste français (1919-1940), Parti socialiste de France-Union Jean Jaurès (Marcel Déat), Socialistes indépendants : étiquettes sous lesquelles des socialistes ayant refusé d'adhérer à la SFIO, puis des socialistes exclus de cette formation, se regroupèrent entre la création d'un parti socialiste français unitaire d'obédience marxiste (1905) et le début de la Seconde guerre mondiale. René Viviani, Aristide Briand, Joseph Paul-Boncour, Pierre Laval, Alexandre Millerand furent, au moins à un moment de leur carrière, des « socialistes renégats », ce nom leur étant donné par les socialistes unitaires. Il s'agissait en effet de personnalités fortes, rétives à la discipline de parti, parfois opportunistes, et qui étaient moins socialistes que de centre-gauche, proches du radicalisme. Néanmoins, réunis à l'Assemblée nationale dans une Union socialiste républicaine, en 1936, les républicains-socialistes, les socialistes français et les indépendants soutinrent et participèrent au gouvernement de Front populaire, et ce en dépit de leur participation antérieure à des gouvernements de droite.
Parti social-national : fondé en 1933 par Jean Hennessy.
Parti socialiste de France (PSdF) : créé en 1902 par la fusion des partis socialistes révolutionnaires :
Parti ouvrier : fondé en 1882, par Jules Guesde et Paul Lafargue, devenu Parti ouvrier français (POF) en 1893, scission des marxistes orthodoxes de la FTSF.
Comité révolutionnaire central (CRC) : parti blanquiste créé en 1881 d’Edouard Vaillant qui se veut le trait d'union entre les « modérés » (Jean Jaurès, Paul Brousse) et les « marxistes » (Jules Guesde, Paul Lafargue). Devient Parti socialiste révolutionnaire (France) (PSR) en 1897, après la fusion avec l'Alliance communiste révolutionnaire, fondé en 1896 (ACR) (scission d'élus et responsables régionaux exclus du POSR, qui gardera une certaine autonomie au sein du PSR, jusqu’en 1901-1902).
Parti socialiste français (PSF) : fondé en 1902, avec Jean Jaurès comme porte-parole, fusionne les socialistes modérés et allemanistes :
Alliance socialiste révolutionnaire (ASR) : fondé en 1881, éphémère alliance de socialistes modérés (Benoît Malon, Alexandre Millerand, Jean Jaurès, Charles Longuet). Lui succéda, en 1889, la Fédération des groupes socialistes révolutionnaires indépendants qui devint en 1899 la Confédération des socialistes indépendants.
Tribune du communisme : journal de communistes opposés à la ligne du PCF, dirigé par Jean Poperen.
Mouvement communiste démocratique national : formation fondée en 1956 par Auguste Lecœur, exclu du PCF, qui participera à la constitution du Parti de la démocratie socialiste.
Batasuna (« Unité ») : parti indépendantiste d'extrême-gauche, fondé en 2001. Proche d'Euskadi ta Askatasuna (ETA, « Pays basque et liberté »). Dissous début 2013.
Cap21 : fondé en 2000 par Corinne Lepage ; initialement classé au centre, il évolue progressivement à gauche. Il fusionne au sein de Cap écologie en 2021.
Alliance démocratique : fondé sous le nom d'Alliance républicaine démocratique, devint Parti républicain démocratique, puis de nouveau ARD, puis Parti républicain démocratique et social, enfin Alliance démocratique : né en 1901, au centre-gauche (Waldeck-Rousseau), dissout en 1978, à droite (absorbé par le CNI en 1949, il devint à cette date un club). Il était le parti de Paul Reynaud.
Sous la IVe République
Rassemblement des gauches républicaines : coalition (1946-1956) puis parti politique (à partir de 1956 jusqu'à sa disparition), rassemblait diverses formations allant du centre-gauche à la droite conservatrice :
Parti radical : fondé en 1901, disparu de fait lors de la scission entre radicaux du centre (Parti radical valoisien, descendant officiel) et radicaux de gauche (réuni dans l'actuel PRG, qui se revendique également de l'ancien parti radical).
Parti démocrate : minuscule parti composé d'anciens résistants issus du Parti démocrate populaire qui fusionna, après quelques mois d'existence, avec l'UDSR.
Parti socialiste démocratique : fondé par Paul Faure, regroupait d’anciens membres de la SFIO, marginalisés en raison de leur attitude durant la Seconde guerre mondiale, ressuscitait l’ancienne tendance pacifiste et anticommuniste de la SFIO. Disparaît.
Parti radical indépendant : fondé au milieu des années 1920, par des radicaux de droite hostile à l’alliance avec la gauche socialiste, réapparait après la seconde guerre mondiale (Jean Médecin, maire de Nice, en fut membre).
Parti de la démocratie socialiste : créé en 1970 par le maire de MulhouseÉmile Muller, fusionne en 1973 avec le Mouvement démocrate-socialiste de France pour former le Mouvement démocrate-socialiste, avec le Mouvement socialiste libéral, Socialisme démocratique, Socialisme pour les libertés et la démocratie. Le MDS prendra par la suite le nom de Parti social-démocrate (PSD) ; composante de l’UDF, il fusionnera en 1995 avec le CDS pour former Force démocrate, fondue en 1998 dans la Nouvelle UDF. Le PSD est toutefois réactivé en 2007 sous le nom de Cercle démocrate, républicain et social.
Mouvement Solidarité Participation (MSP) : fondé en 1971 par Philippe Dechartre et Yvon Morandat sous le nom de Mouvement Socialisme et Participation. Il succède à la Fédération de la gauche gaulliste, qui avait fusionné le Front travailliste (fondé en 1965), Démocratie et travail et l'Union de la gauche Ve République. Il prend ce nom en 1982.
Action libérale : 1901-1940, ancêtre de la démocratie chrétienne, appelée aussi Action Libérale Populaire, actif jusqu'en 1914, mis en sommeil durant la guerre, et exerçant ses activités jusque dans les années 1920.
Parti démocrate populaire : 1924-1940, démocrate-chrétien.
Union populaire républicaine (UPR) : 1919-1946, parti alsacien conservateur et social-chrétien. Fusionne dans le MRP en 1946.
Parti chrétien-social : parti autonomiste lorrain, scission de l’URL, fondé en 1927, dirigé par Victor Antoni, futur collaborationniste.
Sous la IVe République
Mouvement républicain populaire : 1944-1966, démocrate-chrétien, successeur du PDP, rassemblant également les partis chrétiens-démocrates d'Alsace-Lorraine (URL et URP) et des groupes chrétiens résistants.
Alliance démocratique, grand parti du centre-droit républicain et libéral de la Troisième République (également classé au centre, cf. plus haut).
Fédération républicaine : 1903-1940, rassemblait à l'origine les républicains « progressistes » du centre-droit (plus conservateur que l'Alliance démocratique).
Parti social français : 1936-1940, mouvement nationaliste et autoritaire, mais démocrate et républicain, successeur des Croix-de-Feu, ligue dissoute en 1936, menée par la Colonel de La Rocque.
Sous la IVe République
Parti paysan d'union sociale : fondé après la guerre par Paul Antier et Camille Laurens, absorbé par le CNI en 1951.
Républicains indépendants, puis Fédération Nationale des Républicains Indépendants, puis Parti républicain, puis Démocratie libérale : 1962-1997, libéraux.
La Droite, puis Droite libérale-chrétienne : 1998-2003, fondée par Charles Millon (exclu de l'UDF) et essentiellement active à Lyon.
Démocratie libérale (DL), un des partis fondateurs de l'UMP.
Parti franciste, ou Francisme, Mouvement franciste : fondé en 1933, par Marcel Bucard, scission de la MSN ; dissout en 1936, devient Parti unitaire français d’action socialiste et nationale en 1938), avant de redevenir Parti franciste, parti collaborationniste (1940-1944).
Parti ouvrier et paysan français : parti collaborationniste fondé en 1940 par des élus et parlementaires qui furent communistes.
Front révolutionnaire national : éphémère coalition de partis collaborationnistes, tendant à la formation d'un parti unique qui, en 1943, rassemblait :
Nouvelle Résistance : fondée en 1991, issue de l'éclatement de Troisième voie ; devient l'Union des cercles résistance et Jeune Résistance en 1997, qui participent à la fondation d'Unité radicale, dissoute en 2002.
Ordre nouveau : fondé en 1964, dissout en 1973, regroupement autour de la revue Faire front ; le Comité faire front fonde un Comité d'Initiative pour la Constitution d'un nouveau Parti Nationaliste, qui aboutit, en 1974, à la constitution du Parti des forces nouvelles, qui éclate en 1985 (une partie du PFN participe à la création du mouvement Troisième Voie).
Parti national populaire : fondé en 1970 par Roger Holeindre, devient en le Parti de l'unité française, absorbé par le FN.
Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR) : fondé en 1979, devient mouvement d'initiatives sociales européennes pour la Troisième Voie, disparue en 1992, rassemblait :
Groupe action jeunesse (GAJ) : fondé en 1973, rassemble des solidaristes, des dissidents du GUD et d’Ordre nouveau hostile au FN. En 1975, l'Action nationaliste (Jean-Gilles Malliarakis) se rallie au GAJ. En 1975, les solidaristes quittent le GAJ : certains relancent le Mouvement solidariste français, d’autres fondent le Groupe action solidariste-Les cahiers du solidarisme, certains, à partir de 1977, rejoignent le FN, par le biais de l'Union solidariste de Jean-Pierre Stirbois.
Alliance populaire (AP) : créée en 1992 par les Comités Espace Nouveau afin de participer aux élections législatives de 1993, rassemblait autour de Jean-François Touzé :
Parti national républicain (PNR) : créé en 1995 par l'Alliance populaire et des anciens responsables du Centre national des indépendants ; présidé par Jean-François Touzé, s’autodissout en 1999. La plupart de ses membres participent au Club Ligne droite.
Réseau radical : créé par Christian Bouchet en 2002 ; issu de la dissolution d'Unité radicale.
Force française (FF) : fondé en 2003 et dirigé par l'ancien frontiste puis MNR, Jean-Louis Omer. De tendances nationaliste et anti-républicaine. En sommeil depuis 2009.
Parti populiste (PP) : fondé en 2005 par d'anciens cadres du MNR. Dirigé par Christian Perez et Franck Timmermans. Était allié au FN.
Gauche nationale (GN) : mouvement fondé en 2006 par Kavan Herbin et des dissidents des Jeunesses bonapartistes. En sommeil depuis 2008.
Front comtois : mouvement régionaliste d'extrême-droite (mouvance identitaire), fondé en 2009, dissous en 2011 par ses membres après des décisions de justice.
Troisième voie (TV) : mouvement fondé en 2010 et dirigé par Serge Ayoub. Sa branche jeune sont les JNR.
Dissidence française (DF), fondé en 2018 par Vincent Vauclin et dissous en 2020.
Partis régionaux
Batasuna (« Unité ») : parti indépendantiste du Pays basque Nord d'extrême gauche, fondé en 2001. Proche d'Euskadi ta Askatasuna (ETA, « Pays basque et liberté »). Dissous début 2013.
Autres
Parti humaniste (PH) : fondé en 1984 en France où son leader est Alain Ducq. Branche politique du Mouvement humaniste. Il apparaissait sur la liste des sectes recensées par le rapport d'enquête parlementaire de 1996, mais retiré du second rapport parlementaire de 1997. Déposé auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques en 1997[1], il est déclaré comme non déposé en 2000 et disparaît depuis de ces rapports[2].
Politique de vie (PV) : fondé en 1994 par le sociologue et psychothérapeute Christian Cotten. Vise à provoquer et accompagner les changements (spirituels, culturels, politiques, économiques et sociaux) nécessaires au respect et au développement de la vie de la planète et ses habitants[3]. Il a participé aux élections européennes de 1994, 1999 et 2009 sur la liste du Parti antisioniste.
Parti Solidarité - Liberté, Justice et Paix : fondé en , ce parti veut faire exister une voix chrétienne indépendante, inspirée de la doctrine sociale de l'Église catholique. Présidé par Axel de Boer. Présente deux listes aux Européennes de 2009 (0,15 % et 0,16 %) puis La Liste Chrétienne aux régionales de 2010 en Île-de-France (0,85 % des suffrages).
Parti du plaisir (PP) : fondé en 2001 par la stripteaseuse Isabelle Laeng (alias Cindy Lee), il se réclame premier parti hédoniste de France.
Parti Pied-noir (PPN) : fondé en 1999 en vue de défendre les intérêts des rapatriés d'Afrique du Nord et surtout actif dans le Sud du pays, présidé par Christian Schembré[4].
Rassemblement social-démocrate (RSD) : fondé en 2007 par Rachid Nekkaz, il est la continuation du Parti Rachid Nekkaz et du groupe de réflexion Allez France. Il a présenté 58 candidats aux élections législatives de 2007 et a participé aux municipales de 2008 dans certaines villes dont Orly, Denain et Bron.
Société nouvelle (SN) : fondé par Christopher Guéna, actif de 2011 à 2012. C'est le premier parti politique d'initiative jeune de France et le premier mouvement néo-luddiste de France.
Union française pour la cohésion nationale (UFCN) : mouvement créé en 2003 par Mustapha Lounes et Zinedine Sammari. Il est la continuation de Génération républicaine créé en 1992.
↑Ce parti et son responsable sont parfois désignés par leurs détracteurs, comme proches de la mouvance sectaire. Ce que dément Christian Cotten en dénonçant la collusion des milieux politique et judiciaire et la corruption d'une certaine élite politique.
↑Marie Muyl, « Parti Pied-Noir : une opportunité européenne », Pôle Sud, no 24, 2006. p. 59-73.