Nicolas Martin (homme politique)

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Nicolas Martin
Illustration.
Nicolas Martin lors de son investiture en 2018
Fonctions
Bourgmestre de Mons
En fonction depuis le
(5 ans, 9 mois et 7 jours)
Élection 14 octobre 2018
Prédécesseur Elio Di Rupo
Député au Parlement wallon
En fonction depuis le
(5 ans, 3 mois et 16 jours)
Élection 25 mai 2014
Circonscription Mons
Législature 10e
Biographie
Nom de naissance Nicolas Martin
Date de naissance (47 ans)
Lieu de naissance Mons (Belgique)
Nationalité Belge
Parti politique PS
Diplômé de UCLouvain FUCaM Mons
Langue Français, Anglais, Néerlandais
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Nicolas Martin, né à Mons, à l’hôpital Saint Georges (Ambroise Paré), le , est un homme politique belge wallon, membre du Parti socialiste (Belgique).

Il est licencié en Sciences politiques ; il fut chef de cabinet du ministre-président de la Wallonie, chargé des questions économiques et européennes ; il a présidé le CHU Ambroise Paré[1].

Nicolas Martin est bourgmestre de la ville de Mons depuis décembre 2018. Depuis juin 2024, il est également député wallon.

Parcours scolaire et académique

Nicolas Martin a commencé son parcours scolaire à l'école communale d'Hyon. Il suit son cursus secondaire axé sur le latin-grec, puis grec-langues modernes (néerlandais, anglais et allemand) au collège Saint-Stanislas, dont il sort diplômé en 1994.

Il mène ensuite un parcours universitaire à Mons, aux FUCàM (devenu UCLouvain FUCàM). Cette formation lui offre une spécialisation en questions économiques et politiques. Il obtient sa Licence en Sciences Politiques en 1999 avec grande distinction. Son mémoire de fin d'études traite de l'identité wallonne à travers un siècle de Mouvement wallon[2].

Parcours politique et professionnel

Résumé

  • 1992 - 2000, Nicolas Martin est affilié au FDF. Durant cette période, il exerce les fonctions de Secrétaire général et de Président de la section jeunes du parti[3],[4]. En 1994, Nicolas Martin est candidat aux élections communales sur sa propre liste baptisée "Jeunes". La liste réalise un score de 3,3%[5].
  • 2000, faisant le choix de rester à Mons (le FDF étant essentiellement bruxellois), il rejoint le Parti Socialiste comme candidat d’ouverture et se lie d'amitié avec l'échevin Jean-Claude Carpentier.
  • 2000 - 2006 : conseiller communal à Mons
  • 2006 - 2018 : échevin à Mons
  • 2012 - 2014 : bourgmestre faisant fonction en remplacement de Elio Di Rupo, Premier ministre empêché.
  • 2014 - 2019 : député au Parlement de Wallonie
  • 2018 - aujourd'hui : bourgmestre de Mons
  • 2024 - aujourd'hui : député au Parlement de Wallonie

Texte développé

Nicolas Martin s'investit dans la sphère politique en 1992. Il est alors âgé de 16 ans. Il adhère au FDF au moment des accords sur la réforme de l’Etat dits de la Saint Michel et de la Saint Quentin, dans un climat communautaire très tendu[6]. Malgré des origines familiales éloignées de la politique, il s’intéresse à la défense des intérêts wallons et francophones. En 1994, il crée la liste "Jeunes" aux élections communales et provinciales à Mons, obtenant un résultat salué par la presse pour une première présentation (6% aux provinciales et 3,3% à la commune)[7]. Il évolue au sein du FDF et devient président des Jeunes, membre du bureau du parti et de la commission électorale chargée de constituer les listes.

En 2000, faisant le choix de rester à Mons (le FDF étant essentiellement bruxellois), il rejoint le Parti Socialiste comme candidat d’ouverture et se lie d'amitié avec l'Echevin Jean-Claude Carpentier[8]. Il s'investit dans le parti, tout en militant pour la section PS de son village d’Hyon.

À la suite des élections d’octobre 2000, Nicolas Martin est élu conseiller communal (898 voix, 10e score de la liste qui comptait 45 candidats) et prend la tête du CHU Ambroise Paré. Il s’affaire au redressement et au développement de l’hôpital public, en état de quasi faillite[9]. Durant sa présidence, l’hôpital accroît son nombre de lits de 30% et opérationnalise la fusion avec le CHP du Chêne aux Haies, l’hôpital psychiatrique de la Région wallonne basé à Mons[10].

Parallèlement, il occupe plusieurs fonctions politiques à Mons, dont celle d’Échevin du Développement économique et du Tourisme, à partir de décembre 2006, compétences complétées par celles de l’Urbanisme, de l’aménagement du territoire et du logement en 2009. Après ses résultats aux élections communales d’octobre 2012 (plus de 6.000 voix), il devient Bourgmestre faisant fonction, alors qu’Elio Di Rupo est Premier ministre[11].

Sa qualité d’Échevin et Bourgmestre faisant fonction lui donne l’occasion de se faire connaitre dans la vie politique montoise[12].

Sur le plan professionnel, en novembre 1999, Nicolas Martin rejoint le Cabinet du Ministre-Président du Gouvernement wallon (Elio Di Rupo, puis Jean-Claude Van Cauwenberghe en avril 2000)[13]. Il y occupe différents postes : collaborateur, attaché, conseiller, chef de cabinet adjoint, puis chef de cabinet de juillet 2004 à décembre 2006.

Il est élu Député wallon en 2014 avec l’un des plus haut scores wallons (19.300 voix), tous partis confondus[14]. Parallèlement à son activité parlementaire, il continue d'exercer en tant qu'échevin, prenant en charge certains dossiers de la commune, comme l’implantation d’IKEA et de Decathlon à Mons, dont il négocie les installations[6].

En 2015, il est élu en tant que président de la Fédération socialiste de Mons-Borinage, la deuxième plus importante du parti[6].

En 2017, Nicolas Martin se profile pour être candidat à la tête de la liste PS à Mons. À la suite du retrait d’Elio Di Rupo, il est largement plébiscité pour tirer la liste[6]. Les élections de 2018 se déroulent dans un climat de tensions, à la fois internes et externes. Au début du mois de septembre, Élio Di Rupo annonce qu’il compte reprendre la fonction de bourgmestre s’il obtient le meilleur score de la liste socialiste, qu’il soutient à la dernière place[15]. En face, la tête de liste libérale, Georges-Louis Bouchez, mène le groupe « Mons en mieux » et se montre très hostile[16],[17].

Nicolas Martin axe sa campagne sur l’engagement de transformer la Ville de Mons et de réinvestir dans les domaines de base (sécurité, propreté, travaux publics, écoles ..,). Il récolte plus de voix que son concurrent interne: Elio Di Rupo (10.700 voix contre 7.700) et que Georges-Louis Bouchez (4.900 voix), du principal parti concurrent Mons en Mieux. Nicolas Martin devient donc bourgmestre de Mons et obtient le 4e plus haut score communal de Wallonie, tous partis confondus[18],[19].

A l'issue de ces élections, une coalition PS-Écolo, inédite à Mons, met en place un collège communal majoritairement féminin et rajeuni avec à sa tête Nicolas Martin[20].

Lors des élections régionales de 2024, Nicolas Martin est élu député avec 20.492 voix de préférence . Les statuts du Parti socialiste interdisant le cumul du mandat de bourgmestre d'une ville de plus de 50.000 habitants et de député, il se met en congé de sa fonction de bourgmestre[21]. Il avait pourtant indiqué que sa priorité restait la Ville de Mons[22].

Notes et références

  1. « Nicolas Martin — Ville de Mons », sur www.mons.be (consulté le )
  2. Nicolas Martin, « L'identité wallonne après un siècle de mouvement wallon », Mémoire,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Les coulisses du pouvoir (Série 3) Mons sous l'effet du papillon Dans les rouages de la machine L'Avenir leur appartient Nicolas Martin L'élève doué. Joëlle Kapompolé La perle noire. Alexandre Seron L'électron libre. », sur Le Soir (consulté le )
  4. cfwb, « https://www.gallilex.cfwb.be/document/pdf/23222_000.pdf », gallilex.cfwb.be,‎
  5. Ugo Petropoulos, « Nicolas Martin, successeur logique de Di Rupo à Mons », sur lavenir.net (consulté le )
  6. a b c et d « Communales 2018 : qui est Nicolas Martin, future tête de liste PS à Mons? », sur RTBF (consulté le )
  7. « Nicolas Martin, le socialiste montois qui a convaincu les Borains », sur Le Soir, (consulté le )
  8. Emmeline Van den Bosch (st.), « "Je ne peux pas continuer comme cela" : l'avenir politique de Nicolas Martin, le bourgmestre de Mons, est incertain », sur La Libre.be, (consulté le )
  9. « Mons L'hôpital a un nouveau directeur général Ambroise Paré en pleine mutation », sur Le Soir, (consulté le )
  10. Ugo Petropoulos, « Nicolas Martin, successeur logique de Di Rupo à Mons », sur lavenir.net, (consulté le )
  11. « Nicolas Martin, nouveau bourgmestre de Mons »
  12. « Mons: le nom du bourgmestre 'faisant fonction' ne tombera pas ce lundi », sur RTBF (consulté le )
  13. « CV Nicolas Martin, SPW »
  14. Caroline Tichon, « Nicolas Martin postule à la tête de la Région », sur DHnet, (consulté le )
  15. « Elio Di Rupo sera bourgmestre de Mons s'il totalise le plus de voix », sur RTBF (consulté le )
  16. C.TI, « Gros clash entre Elio Di Rupo et Georges-Louis Bouchez au conseil communal de Mons », sur La Libre.be, (consulté le )
  17. « Elections communales 2018: la police intervient à Mons après des tensions entre candidats », sur Le Soir, (consulté le )
  18. Ugo Petropoulos, « Mons: le PS sauve sa majorité absolue! Tous les résultats des élections communales 2018 », sur lavenir.net, (consulté le )
  19. « MONS | "Nicolas Martin fera un excellent bourgmestre" », https://www.lecho.be/dossier/electionscommunales2018/mons-nicolas-martin-fera-un-excellent-bourgmestre/10059007.html,‎
  20. « A Mons, un collège rajeuni et majoritairement féminin », sur Le Soir, (consulté le )
  21. « Nicolas Martin a choisi d’être député jusqu’en octobre : « Je vais prendre un congé exceptionnel pour faire campagne à Mons » », sur sudinfo.be, (consulté le )
  22. « Mons : Nicolas Martin prêtera serment ce mardi comme député wallon, Catherine Houdart fera fonction à Mons », sur RTBF (consulté le )

Liens externes

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