Pertuisane

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Pertuisane
Image illustrative de l'article Pertuisane
Présentation
Type Arme d'hast
Époque XVe siècle-XVIIIe siècle
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Une pertuisane est une lance dont le fer se divise à sa base, principalement utilisée en Europe entre le XVe siècle et le XVIIIe siècle.

Description

En général, le fer se sépare en trois parties, une ayant un fer en forme de croissant de lune, une autre ayant un fer de lance standard, et une autre dont le fer était une pointe effilée ou, plus rarement, un bec de corbin, fait pour percer les armures de plates[1]. Elle permet de briser les gardes des adversaires, ou de prendre à la gorge, de sectionner les jarrets des chevaux, de planter ou de trancher devant et sur les côtés. La pertuisane était souvent « flamberge », c’est-à-dire qu'elle avait une lame semblable au kriss, en « zigzag », ce qui avait plus le don de faire peur que d'augmenter l'efficacité de l'arme.

Pertuisane d'un Garde de la Manche, commandée par Louis XIV en 1679[2].

La pertuisane est apparue en Italie, où elle fut souvent utilisée, emmanchée sur des hampes de 2 à 4 mètres.

Utilisation

Dans l'armée française

Conscient des limites des pertuisanes face aux piques et aux mousquets sur les champs de bataille, Louis XIV interdit leur utilisation dans les régiments d'infanterie, par ordonnance, le 25 février 1670[3].

Les pertuisanes ne disparaissent toutefois pas complètement de l'infanterie française. En effet, à partir du début du XVIIIe siècle, elles dotent certains officiers subalternes à la place de la hallebarde [4],[N 1]. Les pertuisanes servent alors d'insigne de commandement, notamment pour les sergents d'armes, (au même titre que les espontons pour les officiers), et permettent à leurs propriétaires de faire respecter l'alignement, et de mesurer l'écart entre les rangs des soldats[5]. La longueur des pertuisanes est alors la même que celles des hallebardes qu'elles remplacent, six pieds et demi, soit un peu plus de deux mètres.

L'utilisation des pertuisanes par les sous officiers fait débat pendant la première moitié du XVIIe siècle. Celles-ci sont abandonnées par ordonnance le 1er janvier 1766, lorsque les sergents et les officiers sont dotés de fusils[6].

La pertuisane (conjointement avec la hallebarde) reste utilisée au sein de la marine royale [7] à la fin du XVIIe siècle.

Unités équipées de pertuisanes

Bien qu'ayant disparu de l'équipement des soldats sur les champs de bataille au cours du XVIIe siècle, la pertuisane a servi d'arme de cérémonie à certaines unités, notamment chargées de la garde du souverain.

France

  • Les Gardes de la Manche[8].

Royaume-Uni

  • Les Yeomen of the Guard (en)[9], jusqu'à nos jours.
  • Les Yeomen Warders, en grand uniforme[10], jusqu'à nos jours.

Notes et références

Notes

  1. Ces pertuisanes sont parfois appelées hallebardes, bien que leurs formes soient celle de pertuisanes.

Références

  1. (it) « partigiana in Vocabolario - Treccani », sur treccani.it (consulté le ).
  2. https://www.musee-armee.fr/en/collections/museum-treasures/pertuisane-des-gardes-de-la-manche.html , consulté le 21 juin 2024
  3. Ordonnance du Roi pour défendre aux capitaine d'infanterie de souffrir qu'aucun soldat de leur compagnie soit armé de pertuisane, in Règlements et ordonnances du Roi, pour les gens de guerre, Tome 2, Paris, 1691, page 229, disponible au lien suivant : https://www.google.fr/books/edition/Reglemens_et_Ordonnances_du_Roy_pour_les/ufhKAAAAcAAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=ordonnance+25+f%C3%A9vrier+1670+pertuisane&pg=PP15&printsec=frontcover .
  4. Les armées de l'Ancien régime, XVIIe et XVIIIe siècles : 1610-1789, Marcel Dugué Mac Carthy, page 51, avec des illustrations
  5. Expériences de la paix et pratiques de la guerre, Un débat méconnu au XVIIIe siècle : l’armement des officiers et des bas-officiers d’infanterie, Boris Bouget, Presses universitaires de Rennes, disponibles au lien suivant (consulté le 22 juin 2024) : https://books.openedition.org/pur/132759 .
  6. Ordonnance du roi, pour régler l'exercice de l'infanterie, du 1er janvier 1766, Paris, 1766, page 2, accessible au lien suivant sur le site Gallica de la BNF : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9690232d/f24.item .
  7. Ordonnance de Louis XIV pour les armées navales & arsenaux de marine, du 15 avril 1689, Paris, 1744, p 336, disponible au lien suivant sur le site Gallica de la BNF : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9661196g/f348.item.texteImage .
  8. Père Daniel, Histoire de la milice française, tome 2, Paris, 1721, page 147.
  9. https://en.wikipedia.org/wiki/Yeomen_of_the_Guard
  10. https://en.wikipedia.org/wiki/Yeomen_Warders, consulté le 22 juin 2024

Liens externes

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