Pieux Établissements de la France à Rome et Lorette

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Pieux Établissements de la France à Rome et Lorette
Organisation
Administrateur
Renaud Escande (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
eglisesfrancaisesarome.itVoir et modifier les données sur Wikidata

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Les Pieux Établissements de la France à Rome et à Lorette sont une fondation administrée par la France depuis son ambassade auprès du Saint-Siège.

L’affectation de certains de ses biens, comme La Trinité-des-Monts et l’église de Saint-Claude-des-Bourguignons, fait l’objet d’accords internationaux bilatéraux entre la France et le Saint-Siège.

Dotation

La fondation comprend en 2010 cinq églises romaines :

Ainsi que douze[1] immeubles de rapport dans Rome, et un autre abritant la Chapellenie nationale de France à Lorette.

Le fruit de ces biens se monte à environ cinq millions d'euros de recettes par an[1].

Histoire

Origine

La première église construite à Rome pour accueillir les pèlerins français date de Charlemagne et était un petit édifice situé près du Cimetière Campo Santo dei Teutonici e dei Fiamminghi. Les bulles pontificales du pape Sixte IV de 1478 qui créent l'archiconfrérie des Français à Rome rendent obligatoire de construire des centres d'accueil pour ces pèlerins[2].

Saint-Louis-des-Français, église nationale des Français à Rome, est consacrée en 1589.

Avant leur rattachement à la France, trois entités sont dotées par le Pape d’églises nationales à Rome :

Ces trois églises nationales perdent leur autonomie à la suite de l’union avec la France. Elles relèvent actuellement des Pieux Établissements de la France à Rome et Lorette.

Le , le pape Pie VI tient un consistoire secret, au cours duquel il dénonce particulièrement la sécularisation des biens ecclésiastiques et la constitution civile du clergé. Il charge alors le cardinal de Bernis, ambassadeur de France auprès du Saint-Siège, de regrouper tous les établissements religieux à Rome (constitués au cours des âges de dons et de legs de Français illustres ou obscurs, dirigés par des organes propres), et de les placer sous sa tutelle[3].

Démarche d'annexion par le gouvernement mussolinien en 1943

Le gouvernement fasciste de Benito Mussolini désirant, pour des questions de propagande, humilier la France, demandera aux représentants de l'ambassade de France près le Saint-Siège de leur remettre les biens des « pieux établissements » ainsi que la villa Médicis.

L'ambassadeur de France Léon Bérard et son conseiller Georges de Blesson ne sont pas autorisés à quitter le Vatican où ils ont dû se réfugier depuis l'armistice de 1940, évitant ainsi l'expulsion du corps diplomatique devenu effectif pour les diplomates de l'autre ambassade française, près le Quirinal.

François de Vial, attaché de l'ambassade de France près le Saint-Siège, sera autorisé à habiter le palais Taverna-Orsini, siège de l'ambassade, et deviendra le seul Français ayant une habilitation permanente permettant de circuler dans Rome. Il sera ainsi conduit à devoir négocier avec le gouvernement fasciste pour en éviter l'annexion des Pieux Établissements de la France à Rome et Lorette, ceci avant la chute du Grand Conseil fasciste et du gouvernement de Mussolini le [4]. Il sera aidé dans cette circonstance par Giovanni Battista Montini, le futur Paul VI.

Direction

Le , la Cour des comptes publie un rapport[5] critiquant la gestion des Pieux Établissements, mettant en évidence une « absence d'inventaire », « l’inexistence de procédures de mise en concurrence », des comptes insatisfaisants, un manque de plan de sauvegarde des œuvres et une sécurité incendie imparfaite[6],[7].

Administration

Les Établissements sont dirigés par un administrateur.

Notes et références

  1. a b et c Loup Besmond de Senneville, « Le dominicain Renaud Escande nommé nouvel administrateur pour les Pieux Établissements », La Croix,‎ (lire en ligne).
  2. Jean-François Arrighi, « Des confréries françaises aux Pieux Établissements », dans Les Fondations nationales dans la Rome Pontificale. Actes du colloque de Rome (16-19 mai 1978), Rome, École française de Rome, coll. « Publications de l'École française de Rome » (no 52), (lire en ligne), p. 1-10
  3. René Brouillet, « Les Pieux Établissements de la France à Rome et à Lorette », dans Les Fondations nationales dans la Rome Pontificale. Actes du colloque de Rome (16-19 mai 1978), Rome, École française de Rome, coll. « Publications de l'École française de Rome » (no 52), (lire en ligne), p. 118-119
  4. (en) F. Clarks, The Freedom of Rome, .
  5. « L’ambassade de France près le Saint-Siège et son administration des Pieux établissements de France à Rome et à Lorette », Cour des comptes, (consulté le )
  6. Nicolas Senèze, « La gestion des biens ecclésiastiques français à Rome épinglée par la Cour des comptes », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Sixtine Chartier, « Pourquoi la Cour des comptes étrille la gestion des Pieux établissements de France à Rome », La Vie,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Pieux établissements de la France à Rome et à Lorette : nouvelles nominations », Zenit,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Nicolas Senèze, « Le père Michel Kubler, nouvel administrateur des Pieux établissements de France à Rome », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Loup Besmond de Senneville, « Démissions aux Pieux établissements de France à Rome », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Loup Besmond de Senneville, « Mgr Philippe Bordeyne nommé administrateur des Pieux établissements à Rome », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. Matthieu Lasserre, « Mgr Philippe Bordeyne démissionne de son poste d’administrateur des Pieux Établissements à Rome », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Liens externes

  • Site officielVoir et modifier les données sur Wikidata
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • IdRef
  • Ambassade de France près le Saint-Siège
  • Saint-Louis-des-Français et les églises françaises de Rome

Articles connexes

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