Squire Jeremiah

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Jeremiah.

Cet article est une ébauche concernant un homme politique et Nauru.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

Squire Jeremiah
Fonctions
Député de la circonscription de Meneng

(3 ans, 1 mois et 1 jour)
Prédécesseur Rykers Solomon
Successeur Vodrick Detsiogo
Biographie
Nationalité nauruan
modifier 

Squire Jeremiah est un homme politique nauruan.

En 2012, il est le président de l'organisation non gouvernementale Emendena Eimwi, « récemment établie » pour générer une plus grande conscience publique des problèmes de corruption dans le pays, et faire campagne auprès du gouvernement pour la mise en place de mesures anti-corruption plus efficaces[1]. Dans cette visée, il se lance en politique, et est élu député de la circonscription de Meneng lors des élections législatives du . Un autre membre d'Emendena Eimwi, Doneke Kepae, est également candidat, mais n'est pas élu[2]. Il n'y a pas de partis politiques à Nauru ; Jeremiah siège donc sans étiquette.

Durant la législature 2013-2016, il siège sur les bancs de l'opposition au gouvernement du président Baron Waqa. En , il s'oppose à l'adoption d'une réforme du code pénal qui dépénalise les relations homosexuelles. Il accuse le gouvernement d'avoir agi sans concertation avec le peuple, et estime que l'homosexualité devrait rester illégale[3]. Il perd son siège de député lors des élections législatives de juillet 2016[4].

Il est arrêté avec dix-huit autres personnes, dont Sprent Dabwido et Mathew Batsiua, à la suite de manifestations pour la démocratie et contre les abus de pouvoir du gouvernement de Baron Waqa en 2015. Le , le juge Geoffrey Muecke met un terme à leur procès, expliquant que le gouvernement de Baron Waqa a rendu impossible la tenue d'un procès équitable, le ministre de la Justice David Adeang ayant tenté d'empêcher les accusés d'avoir accès à un avocat, et ayant déclaré ouvertement que le gouvernement ferait le nécessaire pour qu'ils soient emprisonnés. Le juge note également que le gouvernement a fait pression sur les entreprises du pays pour que le accusés, les « Dix-Neuf de Nauru », ne puissent pas trouver d'emploi. Geoffrey Muecke accuse David Adeang de s'être livré à « un affront honteux à l'État de droit »[5].

Squire Jeremiah se présente à nouveau sans succès aux élections législatives d'août 2019[6]. En septembre, il fuit le pays vers l'Australie avec son cousin Rutherford Jeremiah, juste avant l'entrée en vigueur d'une interdiction de sortie du territoire imposée par le gouvernement contre les « Dix-Neuf ». Ayant limogé le juge Muecke, le gouvernement a en effet fait appel de l'arrêt du procès, auprès d'une nouvelle Cour d'appel créée pour l'occasion. La Cour d'appel a cassé la décision de Geoffrey Muecke et renvoyé l'affaire à la Cour suprême. Désormais présidée par le juge fidjien Daniel Fatiaki, celle-ci ré-initie le procès le . Le , Squire et Rutherford Jeremiah demandent à l'Australie l'asile politique[7],[8].

Références

  1. (en) "FICAC assistance extends to Pacific region", Fiji Sun, 16 septembre 2012
  2. (en) Résultats pour Meneng aux législatives de 2013, Nauru Media, 9 juin 2013
  3. (en) "Nauruans want homosexuality banned - MP", Radio New Zealand, 7 juin 2016
  4. (en) Résultats des élections législatives de 2016, Commission électorale
  5. (en) "Nauru 19: judge throws out case and rules protesters cannot receive a fair trial", The Guardian, 13 septembre 2018
  6. (en) "Election Results", Commission électorale
  7. (en) "Nauru 19 members seek political asylum in Australia as retrial begins", Special Broadcasting Service, 12 novembre 2019
  8. (en) "Nauru 19 pair seek asylum in Australia ahead of retrial that lawyers say is rigged", The Guardian, 10 novembre 2019
  • icône décorative Portail de Nauru
  • icône décorative Portail de la politique