Théodore le Stratilate

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Théodore le Stratilate
Détail d'une fresque réalisée par Tevdore (ru) en 1096,
église d'Iprari (Mestia) Géorgie.
Fonction
Stratélate
Biographie
Naissance
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
EuchaitaVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Époque
Empire romainVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
MilitaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Étape de canonisation
Mégalomartyr, saintVoir et modifier les données sur Wikidata
Fête

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Théodore le Stratilate ou plutôt, si l'on transcrit le êta à la manière classique, Théodore le Stratélate (Θεόδωρος ὁ Στρατηλάτης), né à Euchaita vers 281 et mort le à Héraclée du Pont, est un saint chrétien vénéré comme mégalomartyr. Il n'est toutefois mentionné par aucun document antérieur au IXe siècle, et le premier auteur daté avec certitude qui parle de lui est Nicétas le Paphlagonien alias Nicétas David (né vers 885), dans sa Laudatio BHG 1753.

Sa mémoire est honorée dans l'Église orthodoxe le 8 février et le 8 juin (calendrier julien), ainsi que le 7 février dans l'Église catholique mais sans liturgie particulière pour l'Église occidentale[1]. Il est vénéré par les chrétiens comme un saint patron de l'armée.

Théodore le Stratélate et Théodore Tiron, fresque de Manuel Pansélinos, mont Athos (XIIIe-XIVe siècle).

Il est parfois[2] représenté avec Théodore Tiron (fêté le 17 février) également saint et martyr. S'il convient vraiment de distinguer entre deux saints qui ne sont très probablement qu'une seule et même personne, ils étaient tous deux des soldats, mais l'un était une nouvelle recrue (tiro en latin) alors que l'autre aurait été un général (stratélate). Ils sont vénérés comme l'incarnation des principes chrétiens dans la puissance militaire de l'Empire romain. Les spécialistes (hagiologues et historiens des religions) qui se sont penchés sur la question, notamment Hippolyte Delehaye[3] et Christopher Walter[4], concluent que Théodore le Stratélate, doublet de Théodore le Conscrit, n'a jamais existé ; en tout état de cause, il paraît bien difficile de leur donner tort, compte tenu de l'inanité absolue du dossier avant le IXe siècle. Nous sommes clairement en présence d'un dédoublement légendaire, phénomène qui n'est pas rare dans l'hagiographie[5].

Son martyre

En raison de sa bravoure, Théodore aurait été nommé commandant militaire à Héraclée du Pont durant le règne de l'empereur Licinius (308-324), qui décida d'une persécution féroce à l'encontre des chrétiens. Quand il demanda que toutes les statues en or et en argent des dieux romains de la ville fussent rassemblées chez lui, Théodore les brisa en morceaux qu'il distribua ensuite aux pauvres.

C'est alors que Théodore fut arrêté et soumis à la torture, puis crucifié. Son serviteur Varos (lui aussi vénéré comme un saint) en fut témoin et l'enregistra. Au matin, les soldats impériaux le trouvèrent vivant et indemne. Ne voulant pas fuir une mort de martyr, Théodore se rendit volontairement à Licinius, et fut décapité par l'épée. Cela se serait passé le 8 février 319, un samedi, dans la première semaine du saint Carême, selon la tardive (IXe siècle ?) Passion BHG 1750 du Pseudo-Abgar[6], répertoriée dans la Bibliotheca hagiographica graeca[7].

Source

  • (ru) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en russe intitulé « Феодор Стратилат » (voir la liste des auteurs).

Notes et références

  1. Saint Théodore le Stratélate, martyr à Héraclée (IVe siècle), fête locale le 7 février, Nominis.
  2. Exemple le plus ancien : une miniature du Ménologe de Basile II (fin du Xe siècle)).
  3. Hippolyte Delehaye, Les légendes grecques des saints militaires. Paris, 1909, p. 11-43.
  4. Christopher Walter, « Theodore, archetype of the warrior saint », dans Revue des Études Byzantines, 57 (1999), p. 163-210.
  5. Exemples : Procope le lecteur (BHG 1193), (encore) lecteur-exorciste dans BHG 1576c, produit Procope-Néanias soldat puis dux (BHG 1577), et enfin Procope le général (BHG 1579) ; Phocas le Jardinier (BHG 1538) produit Phocas l'évêque martyr de Sinope (Vie BHG 1535y ; Passion BHG 1536) ; Eulalie de Merida se dédouble en Eulalie de Barcelone ; etc. Relire H. Delehaye, Les légendes hagiographiques. Bruxelles, 1927, 3e édition revue, chapitre V, p. 119-139 : « Le dossier d'un saint » (sur Procope le lecteur et ses avatars).
  6. Pseudo-Augaros, Passion BHG 1750, § 17, Analecta Bollandiana, 2 (1883), p. 367, 45-46
  7. https://archive.org/details/bibliothecahagi00boll/page/248/mode/2up?view=theater Bibliotheca hagiographica graeca], Bruxelles, Société des Bollandistes, 1909.

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