Ut queant laxis
Ut queant laxis, aussi connu comme l'hymne pour saint Jean-Baptiste[1], est un hymne religieux en latin du poète Paul Diacre, utilisée par Gui d'Arezzo pour en tirer six notes de musique : ut, re, mi, fa, sol, la.
Hymne et notes de musique
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Ut queant laxis | |
Première strophe (Grégorien) | |
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L'hymne, datant du IXe siècle et écrit en strophe saphique, est attribué à Paul Diacre[2]. Gui d'Arezzo tire de sa première strophe six notes de musique (ut, re, mi, fa, sol, la) en utilisant la première syllabe de chaque hémistiche[2]. Ce n'est que plus tard, au XVIe siècle par Anselme de Flandres voire au XVIIIe siècle selon les sources, que le « si » est introduit, en accolant les premières lettres de « Sancte » et « Ioannes »[1],[2]. Avant l'introduction de ces notations, mémorisables grâce à l'hymne, les notes de musiques étaient désignées par les premières lettres de l'alphabet, comme cela est toujours le cas dans les pays anglophones[3].
Ut queant laxīs resonāre fibrīs
Mīra gestōrum famulī tuōrum,
Solve pollūtī labiī reātum,
Sāncte Iohannēs.
Nuntius celso veniens Olympo,
Te patri magnum fore nasciturum,
Nomen, et vitae seriem gerendae,
Ordine promit.
— Paul Diacre, Hymne à saint Jean-Baptiste[4]
Pour que puissent résonner des cordes
détendues de nos lèvres les merveilles de tes actions,
ôte le péché de ton impur serviteur,
ô saint Jean.
— Traduction en français de la première strophe de l'hymne[1],[5]
Mélodie
L'origine de la mélodie n'est pas résolue : elle peut avoir été composée par Gui d'Arezzo lui-même ou avoir été empruntée à un chant existant[2]. Les syllabes « ut, re, mi, fa, sol, la » sont chantées sur la note qu'elle désignent.
Notes et références
- ↑ a b et c Nathalie Moller, « Mais d’où vient le nom des notes ? », sur radiofrance.fr, (consulté le )
- ↑ a b c et d « Ut queant laxis », Grande Encyclopédie Larousse (consulté le )
- ↑ Encyclopædia Universalis, « Guy d'Arezzo et la gamme » (consulté le )
- ↑ (en) Eastman school of music, Université de Rochester, « Hymn: Ut queant laxis », sur esm.rochester.edu (consulté le )
- ↑ André Larané, « 17 mai 1050 - Guido d'Arezzo nous lègue sa notation musicale », sur herodote.net, (consulté le )
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